Mangacast Omake n°110 – Avril 2023

Cartouche du Mangacast Omake n°110

Dans ce Mangacast Omake n° 110, l’équipe s’est retrouvée dans la bonne humeur pour parler des dernières sorties malgré des transports bien perturbés qui sont venus corser le tout. Afin de continuer cette 11e année à vos côtés, l’équipe garde ses bonnes habitudes en prenant à bras le corps les nouveautés de ce quatrième mois de l’année, avec un mois d’avril un peu moins chargé et qui donnait bien envie ! Il est temps de découvrir celles qui valent le coup d’être découvertes et les quelques anime qui ont tiré leur épingle du jeu lors de la dernière saison. Cela n’empêche en rien les membres présents de continuer à se chamailler et débattre ensemble sur les titres qui font parler ! 

Voici donc pour ce mois d’avril, les titres recommandés par les membres présents, et qui méritent à votre tour que vous y jetiez un œil si ce n’est déjà fait : La fin du monde avec mon Shiba Inu, Lethal Experiment, Ayashimon, Beauty and the Beast of Paradise Lost, Nos cœurs figés, Ron Kamonohashi – Deranged Detective, Skip & Loafer, Who’s next ?, Ring Eyes, Evol, Bibliophile Princess et Le clan des Poe 

Côté animation japonaise, l’équipe vous a également choisi un film et deux anime : Suzume, Handyman Saito in another World et Farming Life in Another World.

4h14 d’émission pour partager, avec vous, nos conseils manga et animés ! Sans oublier nos coups de cœur bien sûr !

Mangacast Omake n°110 : Avril 2023 est présenté par Thundergeek, Mumuchan, Echo, Rylou, Oshino et Emrys.



Mangacast Omake n°109 – Mars 2023

Cartouche du Mangacast Omake n°109

Dans ce Mangacast Omake n° 109, l’équipe s’est retrouvée dans la bonne humeur pour parler des dernières sorties. Afin de continuer cette 11e année à vos côtés, l’équipe garde ses bonnes habitudes en prenant à bras le corps les nouveautés de ce troisième mois de l’année, avec un mois de mars plutôt bien chargé et qui donnait bien envie ! Il est temps de découvrir celles qui valent le coup d’être découvertes et les quelques anime qui ont tiré leur épingle du jeu lors de la dernière saison. Cela n’empêche en rien les membres présents de continuer à se chamailler et débattre ensemble sur les titres qui font parler ! 

Voici donc pour ce mois de mars, les titres recommandés par les membres présents, et qui méritent à votre tour que vous y jetiez un œil si ce n’est déjà fait : Bosse ou crève !, Partners 2.0, A Fake Affair, PPPPPP, Blooming Girls, Blue Box, Hirayasumi, Mighty mothers, Under Ninja et Sakura, Saku

Côté animation japonaise, l’équipe vous a également choisi deux films et un anime : Kaguya-sama – Love is War – The first Kiss that never ends, Demon Slayer – En route pour le village des forgerons et Sugar Apple Fairy Tale.

4h07 d’émission pour partager, avec vous, nos conseils manga et animés ! Sans oublier nos coups de cœur bien sûr !

Mangacast Omake n°109 : Mars 2023 est présenté par Thundergeek, Mumuchan, Gensen, BlackJack et Midine.



Mangacast Omake n°108 – Février 2023

Cartouche du Mangacast Omake n°108

Dans ce Mangacast Omake n° 108, l’équipe s’est retrouvée dans la bonne humeur, avec une des dernières recrues : Rylou, pour parler des dernières sorties. Afin de continuer le lancement de cette 11e année à vos côtés, l’équipe garde ses bonnes habitudes en prenant à bras le corps les nouveautés de ce début d’année, avec un mois de février plutôt chargé en réalité ! Il est temps de découvrir celles qui valent le coup d’être découvertes et les quelques anime qui ont tiré leur épingle du jeu lors de la dernière saison. Cela n’empêche en rien les membres présents de continuer à se chamailler et débattre ensemble sur les titres qui font parler ! 

Voici donc pour ce mois de février, les titres recommandés par les membres présents, et qui méritent à votre tour que vous y jetiez un œil si ce n’est déjà fait : My Happy Marriage, New Normal, And yet, you are so sweet, Valhallian the Black Iron, Shut Hell, Ma revenante bien-aimée, Ender Geister, Golden Gold, Cette vie auprès de toi, Imaginary, Gourmet Detective, Joker of Destiny et Mibu Gishi Den ! 

Côté animation japonaise, l’équipe vous a également choisi un film et un anime : Moi quand je me réincarne en slime – Scarlet Bond et Buddy Daddies.

4h08 d’émission pour partager, avec vous, nos conseils manga et animés ! Sans oublier nos coups de cœur bien sûr !

Mangacast Omake n°108 : Février 2023 est présenté par Thundergeek, Echo, Mumuchan, Rylou, Gensen, BlackJack et Midine.



Mangacast Omake n°107 – Janvier 2023

Cartouche de l'émission Mangacast Omake n°107

Dans ce Mangacast Omake n° 107, l’équipe vous souhaite à toutes et à tous, chers auditeurs, une très bonne et belle année pour 2023, qui marque aussi au passage les 10 ans de l’émission. Et afin de commencer cette 11e année à vos côtés, l’équipe garde ses bonnes habitudes en prenant à bras le corps les nouveautés de ce début d’année, avec un mois de janvier plutôt chargé ! Il est temps de découvrir celles qui valent le coup d’être découvertes et les quelques anime qui ont tiré leur épingle du jeu lors de la dernière saison. Cela n’empêche en rien les membres présents de continuer à se chamailler et débattre ensemble sur les titres qui font parler ! 

Voici donc pour ce mois de janvier, les titres recommandés par les membres présents, et qui méritent à votre tour que vous y jetiez un œil si ce n’est déjà fait : By the grace of gods, Terukan Boys, Sirius – Twin stars, Fatale fiancée, Jun Mayuzuki Anthologie 2007-2017, Isekai Anime Studio, Adieu Eri, Soloist in a cage, Elle, Le péché originel de Takopi, Paraiso, The Horizon, Kujô l’implacable et Bomba et autres histoires courtes ! 

Côté animation japonaise, l’équipe vous a également choisi deux anime et un film : Goodbye, Don Glees!, Blue Lock et Bocchi the rock.

4h27 d’émission pour partager, avec vous, nos conseils manga et animés ! Sans oublier nos coups de cœur bien sûr !

Mangacast Omake n°107 : Janvier 2023 est présenté par Thundergeek, Mumuchan, Oshino, Gensen, BlackJack, Emrys et Midine.



Mangacast Omake n°100 : 10 ans de chroniques !

Cartouche de l'émission Mangacast Omake 100 à jour

Il est enfin là !! Qui ou Quoi, nous direz-vous ? Mais le Mangacast Omake n°100 bien sûr ! Eh oui, l’épisode que vous attendiez tous avec impatience est enfin arrivé, et pour l’occasion, de nombreuses personnes étaient réunies autour du micro pour fêter dignement toutes ces années d’émission. Car, en plus de l’équipe actuelle, cette émission spéciale a été l’occasion d’avoir le retour de quasiment tous les anciens.
Le concept derrière ce 100e Omake est simple : nous avons listé l’ensemble des mangas chroniqués depuis 2013 et avons demandé à chacun de choisir ses favoris. Il en est ressorti une liste finale de 14 titres : la crème de la crème de la rédaction !

Résultat : une sélection éclectique dont certains choix risquent bien de vous surprendre ! Et que ne serait pas Mangacast sans ses débats passionnés où humour et mauvaise foi côtoient les analyses et ressentis de chacun ?

Retrouvez donc au micro les voix de Kobito, Thundergeek, Midine, Athras, Blackjack, Gensen, Marcy, Kubo, James-Kun, Oshino, Echo, Sedeto, Dareen et Sweety pour presque 6h d’émission.

Bonne écoute à toutes et à tous ! Et une bonne année 2023 !



Japan Expo 2022 Interview – L’enfant du mois de Kamiari : l’équipe du film

Cartouche de l'interview de JE 2022 sur l'équipe du film de L'enfant du mois de Kamiari

À l’occasion de Japan Expo 21e Impact, l’équipe de Mangacast a rencontré l’équipe derrière le film L’enfant du mois de Kamiari, que vous pouvez retrouver sur Netflix pour ceux qui n’auraient pas encore eu l’occasion de le visionner. L’équipe a profité de cette entrevue pour discuter avec eux des difficultés rencontrés lors de la production pour cause de Covid mais aussi sur ce qu’ils souhaitaient partager comme message avec ce film : le premier pour cette équipe.

Pour cela, nous vous proposons, pour changer, non pas une écoute mais un peu de lecture. Rendez-vous ci-dessous pour découvrir son interview.

Interviewers :  Thundergeek & Blackjack.
Transcription : Gensen


Transcription de l’interview

L'une des affiches du film L'enfant du mois de Kamiari sur NetflixMessieurs, bonjour et merci à vous d’être venus à Paris pour Japan Expo.

Nous aurions une première question générale : certains d’entre vous étaient venus lors de la dernière édition de Japan Expo en 2019 avant le COVID pour présenter le film encore en production à ce moment-là, entre-temps le Covid est passé par là, comment la production du film a été impactée par cette pandémie ?

SUWA : Avec le Covid, les réunions et les échanges autour du projet étaient en effet bien compliqués. Ce qui était difficile pour moi à superviser c’était notamment le doublage car en général c’est réalisé en équipe, en groupe donc. Mais comme il y avait une limite de personnes, avec un maximum de trois autorisées dans le studio, quand on sait qu’au Japon l’échange entre doubleurs et le staff est important, c’était réellement un défi d’arriver à le finaliser.

ASHIZAWA : J’ai réalisé le doublage du professeur de Kana, mais comme M. SUWA l’a dit c’était difficile de le faire seul dans un studio avec si peu de monde car je devais penser la réaction des élèves quand je faisais le professeur, mais sans ces derniers en face de moi. J’ai essayé d’être le plus réaliste possible dans mon jeu dans ce genre de situation.

SHINOHE : On a également rencontré un problème de déplacement, car nous n’arrivions pas à aller de Tokyo à Izumo pour le tournage. À l’époque le gouvernement japonais avait en effet imposé une limite de déplacement donc les repérages étaient plus difficiles.

L'une des affiches du film L'enfant du mois de Kamiari sur netflixM. SUWA, quels ont été vos apports sur le film : étiez-vous juste un conseiller technique par votre grande expérience ou vous êtes-vous impliqué plus personnellement et artistiquement dans le projet ?

En fait avec mes 36 ans de carrière, j’ai souhaité aider des personnes qui se lançaient dans un projet d’animation pour la première fois et je me suis donc occupé des relations professionnelles en mettant à disposition mes compétences et mes contacts : j’ai ainsi pu trouver un bon seiyuu Akira KAMIYA qui double Ōkuninushi dans le film.

Dans ce dernier, on parle de lien entre les personnes, « en » en japonais, en réalité il y a aussi ce lien entre ces personnes qui ont réalisé ce film, il y a donc un aspect miraculeux un peu derrière.

SHINOHE : J’ai appris pour ma part la méthode de Détective Conan auprès de monsieur Suwa, c’est-à-dire utiliser un objet avec un rôle important pour véhiculer un message. Par exemple, dans L’enfant du mois de Kamiari, ce rôle est tenu par le bracelet de Kana : il a un lien avec le fait qu’elle court, décide ne plus le faire en le mettant dans ses cheveux. Mais c’est grâce à ce dernier qu’on transmet sa volonté derrière, et c’est donc M. SUWA qui m’a appris cette méthode.

M. SHINOHE, d’où vous est venu le choix de parler de « kamiari » qui est très japonais et spécifique, dont même les Japonais ne sont pas au courant de toutes les spécificités, est-ce un but de montrer aux Japonais et au monde tout le symbole de kamiari et des divinités et du rapport du Japon aux dieux shinto, ou est-ce plutôt un prétexte pour parler de la question du deuil et de l’espoir, et de l’abandon qui sont les thématiques liées à Kana ?

En fait, un ancien producteur du studio Ghibli m’a raconté qu’il y a deux axes à une histoire, un vertical et un horizontal : ici l’horizontal, c’est l’univers. C’est le fait que les dieux disparaissent de tout le Japon pour arriver à Izumo, et l’axe vertical de l’histoire ce serait plutôt la relation de la mère de Kana avec sa fille. Cette histoire est ainsi la combinaison de ces deux axes, au croisement de ces derniers se trouvent le fameux « en », ce lien si important, et c’est ce qui m’a convaincu d’utiliser ce sujet en particulier.

L'une des affiches du film L'enfant du mois de Kamiari sur netflixComment en êtes-vous arrivé au choix de mettre en avant certaines divinités plutôt que d’autres sachant que certains kami sont juste là de séquence un peu pour le montage, alors que d’autres ont plus d’importance notamment dans le dialogue, était-ce une manière d’en mettre certaines plus importantes en avant ou est-ce plutôt lié au scénario et se dire que ce serait plus intéressant de mettre tel kami en avant vis-à-vis de Kana ?

SHINOHE : Les deux en réalité car il y a les dieux de Izumo dont des dragons, mais aussi Ebisu, l’enfant du dieu de Izumo qui représente le lien parental qui permettait de combiner la relation de Kana et sa mère. Mais le dieu signifie aussi comme la représentation de la nature et les animaux, donc j’ai choisi des dieux qui pouvaient être intéressant du point de vue de l’animation directement derrière.

UKO : On a également réalisé une différence entre acteur de doublage et simple acteur car ceux qui ont doublé les dieux étaient des seiyuu professionnels contrairement aux humains joués par de simples acteurs, afin d’ajouter à l’histoire.

SHINOHE : Nous avons en effet choisi de simples acteurs pour représenter les humains, et des dieux par des seiyuu professionnels.

ASHIZAWA : Je savais donc pourquoi on m’avait choisi sur ce projet, et j’ai essayé de jouer plutôt de façon réaliste pour mon rôle à l’écran.

Auriez-vous un message pour vos fans français et ceux qui découvriront le film après votre passage ?

SUWA : En France, les Français apprécient l’animation japonaise et je les remercie pour cela. Ce film représente vraiment une partie du Japon, avec de belles images de ce pays donc j’aimerais beaucoup que les Français comprennent encore davantage la culture japonaise à travers ce film, cela me plairait.

SHINOHE : Il y a certes l’idée des relations entre les dieux et les humains dans ce film, mais ici c’est surtout l’histoire d’une jeune fille qui se remet à courir pour retrouver ce qu’elle aime. Pendant la période de pandémie, nous avions de nombreuses frustrations et notamment le fait de ne pas pouvoir faire ce qu’on souhaitait. En regardant ce film, j’espère que les gens redécouvriront ce qu’ils aiment réellement et auront le courage de réaliser ce dont ils ont envie.

UKO : Il y a beaucoup de paysages japonais dans ce film, donc si vous les appréciez, venez les découvrir au Japon. Il y a également depuis le 1er juillet un NFT au sujet d’une exposition virtuelle du film L’enfant du mois de Kamiari, on vous invite à la découvrir pour compléter votre visionnage.

ASHIZAWA : J’aimerais bien que vous regardiez ce film en version originale afin d’écouter ma voix, tout simplement (Rires).

Merci beaucoup à tous.


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Japan Expo 2022 Interview – YUKIO TAKATSU

Cartouche de l'interview de Yukio Takatsu à Japan Expo 2022

À l’occasion de Japan Expo 21e Impact, l’équipe de Mangacast a rencontré Yukio TAKATSU, un animateur et réalisateur spécialisé dans les génériques d’anime, que vous connaissez sûrement avec le 17e opening de Naruto Shippuden ou les opening de March comes in like a lion entres autres. L’équipe a profité de ce moment pour le questionner sur sa manière de travailler et d’appréhender son métier alors même qu’il vit à des milliers de km du Japon, puisqu’il réside en France.

Pour cela, nous vous proposons, pour changer, non pas une écoute mais un peu de lecture. Rendez-vous ci-dessous pour découvrir son interview.

Interviewers :  Thundergeek & Gensen.
Transcription : Gensen

Transcription de l’interview

Affiche l'anime Nisemonogatari où Yukio Takatsu a fait un openingBonjour, monsieur Takatsu, et merci de nous offrir un peu de votre temps.

Pour débuter, comment vous est venue votre passion de l’animation et quand avez-vous décidé d’en faire votre métier ?

Depuis mon plus jeune âge, j’aimais regarder des animés, notamment ceux avec des mecha. Au lycée, une des œuvres que j’aimais beaucoup, n’était autre que Samouraï troopers – les samouraï de l’éternel, et cela m’a donné envie de devenir animateur.

On vous connaît surtout pour votre travail sur différents types de génériques, que ce soient des génériques de début, les opening, ou de fin, les ending. Pour vous, comment peut-on marquer l’esprit du spectateur en un si court laps de temps, comment le fait-on en à peine 1min30 ?

Mon travail consiste surtout à associer l’image à la musique qui existe déjà, et m’inspirer de cette musique pour créer le même univers en travaillant sur le rythme, le tempo, etc… et comment relier les deux pour que cela soit fluide à ceux qui le regardent.

Quand on fait un opening, on travaille avec les musiciens et les artistes, ou est-ce indépendant, à moins qu’on vous dise que c’est tel artiste et tel morceau et c’est à vous de vous adapter ?

En fait la musique est déjà faite, et c’est par rapport à celle qu’on nous envoie que je travaille.

Vous avez des spécificités qu’on retrouve dans vos différents travaux, aussi bien sur la série des Monogatari que celle de March comes in like a lion ou Naruto, personnellement on trouve que vos effets de transitions sont très intéressants. Plutôt que faire des cut comme bon nombre d’animateurs vous optez pour quelque chose qui se rapproche du travail de Satoshi Kon, un travail de transition assez fluide où des effets de perspective et de déformation viennent amener une séquence sur une autre. Quand vous parliez de rythme et de tempo, est-ce à cette fluidité que vous pensiez et à ces effets que seule l’animation peut donner ?

Effectivement, la notion du tempo et du rythme est très importante dans ce travail, j’essaie aussi de garder les méthodes assez traditionnelles qu’on retrouve souvent, mais en même temps de laisser mon empreinte, et de travailler à chaque fois ce rythme à ma manière et spécifique.

Affiche de l'anime Naruto Shippuden où Yukio Takatsu a fait un openingDans les autres spécificités de votre travail, on retrouve l’usage de formes géométriques : notamment des carrés et des rectangles, est-ce que c’est une façon pour vous de représenter des cases comme pour le manga ou ces formes ont-elles simplement une symbolique pour vous ?

Je n’ai jamais pensé à des cases de mangas. Ce n’est pas tout à fait symbolique non plus, mais c’est vraiment pour se raccorder à la musique et faire un lien.

Vous êtes très connu pour votre travail sur la série des Monogatari qui est l’œuvre de Nisio Isin, un auteur assez particulier dans sa manière d’écrire, le studio Shaft a d’ailleurs fait une mise en scène en conséquence qui l’accompagne, est-ce que pour vous c’était un terrain pour tester des techniques d’animation un peu folles et différentes afin de vous faire plaisir comme cet anime est un peu étrange ?

C’est très perspicace comme question. Effectivement comme vous le dites, il s’agit d’un travail qui était assez libre dans l’approche : j’ai pu tester beaucoup de choses et surtout de nouvelles méthodes, oui.

On l’a dit tout à l’heure, vous avez travaillé sur un opening de Naruto Shippuden, le 17e. À titre personnel, c’est un opening qui nous plaît beaucoup visuellement et musicalement, même si la musique n’est pas de votre ressort. Pour revenir à votre travail visuel, c’est un opening, qui fait très japonais et qui reprend le style d’estampe de l’ukiyo-e, et qui joue avec les effets de transitions dont on parlait juste avant, avec des rappels à la culture japonaise : les portes en papier, la manière d’écrire en calligraphie… Était-ce une demande de la production du studio Pierrot ou est-ce votre idée et votre vision de Naruto ? Car c’est un ninja, c’est le Japon et vous deviez faire quelque chose de japonais et vous vous êtes alors dit que vous alliez mêler votre style à celui de la série ?

Comme vous l’avez dit, pour cet opening, il n’y a pas eu de demande particulière par le studio de production, mais en effet Naruto est une œuvre reliée au Japon, de façon traditionnelle, avec les ninjas, etc. c’est pourquoi j’ai fait ce choix. Notamment aussi pour pouvoir marquer le public étranger du fait que Naruto est une œuvre très connue à l’international.

Affiche de l'anime March comes in like a lion où Yukio Takatsu a fait un endingUne autre spécificité de votre travail dont on n’a pas encore parlé, c’est le fait que vous animez souvent seul. Cet opening de Naruto par exemple a été animé quasiment seul, tout comme celui de March comes in like a Lion : en terme de travail est-ce que vous le faites car vous vivez à l’étranger, précisément ici en France, ou est-ce votre propre technique de travail ? Vous préférez travailler seul et expérimenter seul, car travailler avec une équipe serait trop compliqué ?

La raison principale d’animer seul vient du fait que je préfère le faire moi-même plutôt que l’expliquer à quelqu’un donc j’arrive mieux à contrôler mon travail. Mais effectivement travailler en équipe relève des points positifs également, mais je travaille quand même tout seul.

Lors de votre conférence sur cette 21e édition de Japan Expo 2022, vous avez parlé de votre attrait pour la pop culture anglo-saxonne, notamment David Lynch et Stanley Kubrick. Le travail de Kubrick vous a-t-il influencé pour votre propre travail personnel ? Notamment sur l’aspect pictural de Kubrick qui était photographe et vous essayez de retranscrire quelque chose peut-être d’esthétiquement important dans vos opening, ou plutôt l’étrangeté de certains montages comme dans Eyes what shot où des détails peuvent échapper à l’œil du spectateur et vous faites en sorte de mettre beaucoup de mouvement et de matière pour perdre le spectateur qui va devoir revoir vos opening pour tous les découvrir ?

Effectivement j’ai fait référence à la culture pop américaine, avec Kubrick et Lynch, mais j’ai surtout pris mes inspirations dans les films européens et russes, donc plutôt occidentales qu’américaines. D’ailleurs Kubrick et Lynch ne sont pas représentatifs de cette culture anglo-saxonne. Évidemment j’aime aussi les films français.

Vous vous êtes fait connaître également par un opening, celui de Persona 3, le jeu vidéo : ce qui est intéressant si on regarde les opening récents de la série comme celui de Persona 5 et tout ce qui s’en suit, on retrouve des techniques d’animation que vous avez utilisées sur la série des Monogatari, notamment votre travail sur Karen bee dans Nisemonogatari où il y a un gros travail de volutes de fumées et d’impact. C’est ce qu’on retrouve beaucoup dans l’esthétique de Persona 5 avec les voleurs fantômes, et la manière dont ils se posent au sol avec des impacts forts. Pensez-vous que les animateurs récents se sont inspirés de vos travaux ou pensez-vous que c’est un pur hasard ?

Personnellement je ne regarde pas trop les animés, donc aucune idée, mais si je vois qu’on s’inspire de mes travaux, j’en serai très honoré.

Dernière question, et la plus simple peut-être, est-ce que vous auriez un message pour vos fans français ou les simples auditeurs de notre émission s’intéressant à la culture et à l’animation japonaise ?

La question la plus simple est la plus difficile (Rires). En participant à Japan Expo, je vois l’attitude très respectueuse des Français et des Européens qui participent à cet évènement, et j’en suis très content et honoré. Au contraire je respecte moi-même la culture européenne et française, et j’espère que cela pourra créer de nouvelles formes de liens, notamment dans mes travaux, et j’espère que vous suivrez encore mon travail par la suite.

Merci beaucoup à vous.


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