La Sélection Manga du Mois : Janvier 2015
Chaque fin de mois, l’équipe de Mangacast vous propose sa sélection des meilleurs mangas parus.
Une sélection de 4 à 6 titres sortis durant le mois, qui ont été les incontournables de nos chroniqueurs : Athras, Blackjack, Kobito, Kubo, Sedeto et Marcy, et qu’ils vous conseillent !
Retrouvez, pour ce mois de Janvier 2015, les mangas incontournables du staff de Mangacast : Dreamin’ Sun, A Silent Voice, Liselotte et la Forêt des Sorcières, et Dr. DMAT !
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Notre sélection de Janvier 2015 :
DREAMIN’ SUN – TOME 04
Éditions Delcourt
Dessinateur : Ichigo TAKANO
Scénariste : Ichigo TAKANO
Notre avis :
Dreamin’ Sun continue de nous envelopper dans la douce chaleur d’une collocation animée et attachante, que l’on aime retrouver à chaque nouveau volume.
L’auteur d’Orange nous délivre l’épanouissement de son héroïne, Shimana, avec justesse et délicatesse. Dans un registre plus frais et optimiste que son autre chef d’œuvre, Dreamin’ Sun n’en est pas moins crédible et saisissant.
Si vous pensiez en lisant son synopsis que vous aviez affaire à un banal shôjo de cohabitation, vous serez très agréablement surpris par cette fresque romantique où chaque personnage doit faire face à ses rêves !
A SILENT VOICE – TOME 01
Ki-oon
Dessinateur : Yoshitoki OIMA
Scénariste : Yoshitoki OIMA
Notre avis :
Le harcèlement scolaire est une réalité un peu partout dans le monde, mais il a une résonance toute particulière dans ce pays, où le groupe et la réussite à tout prix sont les maitres-mots, qu’est le Japon.
Il y a même un terme pour ce harcèlement, que l’on retrouve, aussi, dans le cadre professionnel : l’ijime.
A Silent Voice est un titre qui parle de l’ijime à l’école, dans ce qu’il a de plus cru, de plus gratuit, avec ces enfants qui n’ont pas forcément conscience du mal qu’ils font, ou qui s’en moquent.
Mais c’est aussi un titre qui parle du handicap, et du rejet qui peut exister au pays du soleil levant, de ces blessés de la vie qui n’avancent pas aussi vite que les autres, qui ne partent pas avec les mêmes chances, et qui se font brimer pour ça.
Sous des attraits visuels simples et efficaces, ce manga se révèle à multiples facettes, en ne minimisant jamais les actes des uns et des autres, et en montrant les conséquences directes des violences.
A Silent Voice est un titre dur, qui nous renvoie directement les souffrances de cette pauvre fille victime de ses pairs, mais aussi du mal que l’on peut, soit même, faire à autrui.
Un titre dont on ne sort pas indemne. Puissant, révélateur, salvateur. Un vrai bijou, tout simplement.
LISELOTTE ET LA FORÊT DES SORCIÈRES – TOME 02
Éditions Delcourt
Dessinateur : Natsuki TAKAYA
Scénariste : Natsuki TAKAYA
Notre avis :
Après un tome 1 très énigmatique, Natsuki TAKAYA nous emmène un peu plus profondément dans la forêt des sorcières nous permettant d’ajouter des pièces à l’immense puzzle de l’histoire.
Cela ne suffira malheureusement pas encore à voir une vision d’ensemble et le tout reste encore un peu confus.
Néanmoins on retrouve les points forts de ses titres notamment dans la force de caractère de ses personnages. Une force salvatrice alors que le danger qui les a isolés dans cette forêt revient pour finir le travail et que les êtres extraordinaires qui y habitent se révèlent à nos yeux.
Un tome 2 encore sur la pointe des pieds mais qui appelle généreusement à lire la suite pour savoir où tout cela va nous mener.
DR. DMAT – TOME 06
Kazé Manga
Dessinateur : Hiroshi TAKANO
Scénariste : Akio KIKUCHI
Notre avis :
Décidément cette série à le chic pour faire monter la tension d’un cran, ce tome 6 en est la preuve.
Une situation extrême, des pompiers, des urgentistes prêts à tous les risques, même à y laisser là vie pour en sauver une autre.
Le docteur Yakumo mesure le poids de ces décisions, son sang froid sera mis à rude épreuve, autant que le notre pour ne pas crier « attention !! » à chaque éboulement.
Un volume qui risque de provoquer quelques arrêts respiratoires !
Bonne lecture à tou(te)s !
Rendez-vous le mois prochain pour notre prochaine sélection !
Merci pour la séléction Mangacastiens!
It’s our pleasure! 🙂
Question légèrement hors sujet comme le titre n’est pas dans la sélection, mais je me demandais comment se vend « Bily Bat » d’une manière générale (en France) ? Ce serait comparable à quel autre titre de l’auteur, les « 20th Century Boys », « Pluto »?
C’est assez moyen, même si pas mauvais vu l’état du marché actuel, avec environ 5000 exemplaires par tome.
C’est en dessous des autres majeures d’URASAWA, mais ce n’est pas, non plus, le même marché, il a beaucoup changé depuis 20th.
D’accord, merci pour la réponse !
Je pense que je vais craqué pour a silent voice
Je pense que tu fais bien ! ^0^
je dois dire que » A Silent Voice » a été une douche froide pour moi. On en a parlé comme de quelque chose de terrible à lire et finalement je ne l’ai pas trouvé aussi dur que prévu. le jeune Shoya n’est pas que un gros con. En réalité l’auteur nous le dépeint comme une personne assez désoeuvré, et qui ne compte que sur des choses extraordinaires à faire pour qu’il ne s’ennuie pas. il manque en plus d’une référence paternelle pour le mettre sur le droit chemin. sa soeur très dévergondé si ce n’est plus sable totalement absente de son univers et sa mère pourtant là ne semble pas être présente pour lui réellement. Alors que faire… l’arrivée de Shoko qu’il l’imagine extra-terrestre, semble le sortir de sa torpeur et telle une créature extraordinaire, il veut la comprendre… Mais à sa manière… Et sa manière n’est pas des plus amicales mais parce que il ne comprends pas et son professeur semble être une belle pourriture qui va l’envoyer dans le mur… et que dire de ses « amis » qui retournent leurs veste sans transition… Car là encore cette sensation de malaise que l’on ressent n’est pas pour moi du retournement de situation, mais de l’incomprension à ça. pourquoi ? lui qui était plutôt apprécié ?.. est-ce que l’auteur veut juste donner une impression de lâcheté alors que Shoya non, qui est plus de l’incomprension.? cela dédouanererait presque le jeune garçon… Donc voici pour moi, cher Mangacastien une oeuvre qui est très fragile sur ses bases, presque maladroit à mon goût
Perso, je ne m’attendais pas, du tout, à quelque chose de dur. Je pensais lire un titre totalement aseptisé, et j’ai été agréablement surpris.
De prime abord, rappelons que c’est un shônen, et, en tant que tel, il n’était pas vraiment envisageable d’avoir un traitement sans concessions.
Le personnage de Shôya est justement intéressant dans ce qu’il a de représentatif des gens qui briment ou ignorent les handicapés.
S’il y a des cons, il y a surtout beaucoup de mépris, de méconnaissance, d’inintérêt qui poussent à déshumaniser l’handicapé.
L’intérêt qu’il trouve à Shôko va essentiellement servir, je pense, à créer un lien entre eux deux, sans doute un lien amoureux.
Car nous sommes dans un manga shônen, sans doute un shônen amoureux, et que, de toute façon, il vaut mieux orienter l’histoire vers une fin positive, car c’est ce qu’attend le public.
Celui ou celle qui t’as présenté le manga comme quelque chose de terrible à lire s’est effectivement mis le doigt dans l’oeil jusqu’au coude. D’ailleurs tu remarqueras qu’à aucun moment dans la présentation de l’oeuvre par Kubo lors du dernier Mangacast Omake il n’utilise une terminologie aussi radicale. Il n’en reste pas moins que le manga est tout de même dur quand on sait qu’au Japon il y a la réalité de l’ijime.
D’ailleurs tu cherches à trouver des excuses à Shoya (et même pour toi tu en trouves ce qui fait certainement que tu trouves le manga moins difficile) mais non il n’a aucune excuse. Je ne dit pas que ses « amis » ou son professeur en ont mais qu’il ne sert à rien de lui en trouver.
Le coup des « amis » qui « retournent leur veste » et que tu ne comprends pas est pourtant assez simple à comprendre étant donné qu’il y a de grosses sommes d’argent en jeu (je ne me souviens plus précisément mais il me semble que c’est de l’ordre des 250 000 euros environ) et qu’aucun ne veut en prendre la responsabilité et se retourne évidemment vers l’initiateur des sévices faites à Shoko qui n’est autre que Shoya (où l’ont pourrait dire que c’est un juste retour du bâton). L’auteur ne voulais pas, je pense, faire un « retournement de situation » mais montrer que dés qu’il y a de l’argent en jeu les choses ne sont plus pareilles. Après je suis d’accord que le changement de cible paraît se faire du jours au lendemain parce que ça s’enchaîne dans le manga mais ce n’est pas forcément le cas.
D’ailleurs tu cherches des excuses à Shoya en disant « qu’il cherche juste à comprendre à sa manière » mais tu n’essayes d’en trouver aucune pour ses camarades qui se retournent contre lui et lui font subit la même chose qu’il faisait à Shoko.
Le manga est beaucoup moins maladroit qu’un Kid I Luck en tout cas.
Le fait que la classe se retourne contre Shôya est tout à fait logique, compte tenu de la mentalité japonaise. Je le mentionnait dans ma chronique, mais il ne faut pas oublier l’aspect groupe qui est primordial.
Ils ont tous fauté, mais celui qui est visé est Shôya car ce sont ses fautes qui ont été dénoncées. Dès lors il devient le vilain petit canard, celui qui a brimé, le SEUL qui a brimé. Comme si tous les autres devenaient subitement des anges.
Et il subit, à son tour, l’ijime, parce qu’il est sorti du rang.
Je suis assez d’accord pour dire que l’auteur ne trouve pas véritablement d’excuse à Shôya, mais il le dépeint comme un enfant désœuvré, qui n’a pas véritablement conscience de toute la portée de ses actes, comme la majorité des gens qui regardent les handicapés comme des sous-hommes finalement.
Par contre, il semble que l’auteur veuille justement passer ce cap pour créer un vrai lien entre les 2 protagonistes, et je trouve ça très positif.
Je te rejoins, monkey, sur le fait que je trouve A Silent Voice beaucoup plus juste que Kid I Luck qui souffre de trop de maladresses, selon moi.
Oui c’est vrai que j’ai aussi oublié le fameux « esprit de groupe » que l’on a du mal à comprendre en tant qu’occidentaux ^^