Mangacast N°51 : La place du manga au FIBD d’Angoulême

Le 45e Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême qui s’est déroulé du 25 au 28 janvier 2018 vient de refermer ses portes.
Retour dessus avec trois invités pour nous parler de la difficile intégration des manga dans ce festival encore ancré dans une époque ou la BD était reine.
Une émission un peu corsé mais optimiste.
Autour de notre table nous accueillons trois invités spécialisés:
Grégoire Hellot : Directeur de collection de Kurokawa
Daniel Andreyev : Journaliste et auteur multilingue
Fabrice Renault : Traducteur & Agent

Mangacast n°51 est présenté par Marcy, ThunderGeek, et Kobito

Fiche de l’émission

Numéro : 51
Saison : 06
Parution : Janvier 2018
Format : MP3, 96kbps
Durée: 1h50
Sujet : La place du manga au FIBD d’Angoulême

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Les opinions exprimées durant l’émission n’engagent que leurs auteurs.

© 2018 Asurada
© DR



11 Réponses à Mangacast N°51 : La place du manga au FIBD d’Angoulême

  1. Zet/-/p dit :

    Je n’ai pas encore terminé l’écoute, mais je ne pensais pas que ce festival était aussi coincé du cul. À la question de savoir si le manga à sa place du FIBD d’Angoulême, la réponse me semblait évidente (et je ne voyais pas l’intérêt d’en faire une émission sur le coup) car techniquement, le manga c’est de la BD, avec ses codes, mais c’est de la BD donc.. oui ça a sa place. Mais en écoutant, je comprends que la question se pose. C’est triste.

  2. Excellente émission. Quelques omissions concernant le passé d’Angoulême rapport au manga (parler de l’importance du Cri qui tue aurait été appréciable début des années 80, de la sortie d’Univers Manga par Groensten en 1988 ou 89 aussi, c’était dans le cadre d’un intérêt porté autour du manga à Angoulême quand même), et un point de vue qui a beau se défendre qui me gêne bcp concernant les amateurs de BD enfermé dans leur bulle (oh, wait…).
    J’ai pu constater des hauts et des bas au Festival BD, mais quoi qu’on ait à leur reprocher la BD asiatique a souvent été présente, voire célébrée, ces 20 dernières années, avec en point d’orgue comme disait Greg, la période magique gérée par Julien bastide.
    Alors oui, c’est vrai, tout cela ne se serait jamais fait sans de fins connaisseurs et passionnés du domaine, mais n’oublions pas avant « nous » les Jean-Paul Jennequin, Patrick Marcel, avec, entre autre, Mangazone, n’oublions pas les efforts soutenus de Dominique Veret avec Tonkam puis Akata, et célébrons, justement, le travail d’acharné, digne d’un Scout McCloud (grand défenseur de l’Art Séquentiel, alias la BD) de Stéphane Beaujean actuellement.
    TOut s’est fait par palier et tout ses efforts, s’ils ne semblent pas avoir payé pour convaincre les plus aigris des intégristes franco-belge, participent d’une reconnaissance sur le long terme, pas seulement pour les gens déjà convaincu (et souvent plus ouvert d’esprit) mais bel et bien pour ceux qui ne rêvent que d’une chose, c’est qu’on leur fasse découvrir le manga.
    C’est un travail au quotidien, autant pour l’éditeur que le libraire (n’est-ce pas ? :D) que le futur vieux con que nous serons tous.
    Pour ma part, bientôt 28 ans après l’édition en français d’Akira, 40 ans après la diffusion de Goldorak, je ne peux qu’être ravis de voir que nous ayons des expositions que les japonais eux même nous envient, des auteurs qui viennent par dizaine par ans à de multiples événements, et des éditeurs qui font face aux contraintes de tout poil, mais tiennent bon la barre. Réjouissons-nous et continuons de garder la porte grande ouverte pour ceux qui voudraient découvrir ou en savoir plus.

    Bises à tous

    Yvan WEST LAURENCE

  3. Xavier Guilbert dit :

    1. je note que pour parler d’un « festival encore ancré dans une époque où la BD était reine », j’ai surtout entendu des commentateurs témoigner d’une époque « encore ancrée dans une époque où la BD était reine ». Plus de 30 minutes avant d’évoquer véritablement le FIBD 2018… pas sûr que le fait de se faire plaisir en racontant des anecdotes datant d’il y a plus de vingt ans (sur des festivals belges qui n’ont rien à voir) soit la manière la plus efficace de juger objectivement la manifestation aujourd’hui.

    2. il aurait été intéressant d’avoir des personnes autour de la table un peu plus au fait du Festival (deux d’entre vous y sont allés cette année, c’est léger) et de son histoire (et non, la consultation de Wikipedia en live durant l’émission ne suffit pas). Certes, il a fallu du temps avant d’avoir un auteur japonais Grand Prix à Angoulême, mais le Palmarès du Festival a régulièrement récompensé le manga (NonNonBâ Fauve d’Or du meilleur album en 2007, plus récemment Chiisakobé prix de la série en 2017, Je suis Shingo prix du patrimoine en 2018). D’ailleurs, pour la pré-sélection, elle est faite sur la base des envois des éditeurs (et Greg devrait bien le savoir).
    Ensuite, désolé, le FIBD n’est pas une manifestation publique: elle a des subventions, mais c’est une manifestation privée. Donc tout le délire de Greg comme quoi c’est pour cela que le Festival a eu la possibilité d’avoir les planches de Tezuka est largement à revoir. Si Angoulême a du poids, c’est parce que c’est un Festival qui a une certaine aura.

    3. l’argument économique ne tient pas, surtout si on prend en compte les évolutions du marché au-delà de l’année écoulée. Oui, le manga a progressé cette année, pour la troisième année consécutive… mais après six années de recul. En volume et pour le manga, 2017 est toujours en-dessous de 2009.

  4. Stephano dit :

    Et la place des US comics ? La situation ?

  5. Anthony Prezman dit :

    Moi aussi j’adorerais inviter Hirohiko Araki (évidemment), je pense qu’il y a vraiment moyen de faire quelque chose d’assez chouette à ce niveau-là (excellent, l’idée du défilé de mode). À discuter avec Delcourt/Tonkam…

  6. Hervé Brient dit :

    Greg, c’est en 2006 que tu es venu pour la première fois au FIBD d’Angoulême. J’ai des photos pour le prouver 🙂

    Pour ma part, j’y vais depuis 2004 alors que je mets plus les pieds à la moindre convention manga tant je les trouve sans intérêt dans leur programmation et leurs invités. Ceci dit, il est vrai que le manga était mal représenté depuis quelques temps au Festival, depuis l’arrêt du Manga Building, comme l’a fait remarquer Ivan quelques commentaires au dessus. Toutefois, c’est oublier les invités aux rencontres internationales et les conférences proposées par le festival qui sont d’une très grande qualité depuis des années (ce que Japan Expo n’a jamais été capable de faire – je ne parle même pas de Paris Manga & Co). Donc, oui, il n’y a pas de cosplay, peu de figurines et pas d’animés, et c’est TANT MIEUX ! 🙂

  7. Stefano dit :

    PQ les Ayatollahs de la BD détestent le manga ? envie?
    (BD u akhbar !!! ) #ironicmode

    • Hervé Brient dit :

      Oui et non…. Dans la rencontre sur les 30 ans du manga qui a eu lieu le vendredi au 45e FIBD, Christel Hoolans (Kana) expliquait bien l’ostracisme qu’elle avait rencontré avec certains « collègues » du groupe Dargaud-Le Lombard. Il y avait certainement de la jalousie et une peur d’être dépassé par le manga, Mais c’est aussi parce que les « ayatollahs » du manga sont extrêmement nombreux (les fans de mangas sont très fermés aux autres BD, et même aux formes « différentes » du manga) et tout aussi obtus, si ce n’est plus, que les fans de BD FB, que les deux publics n’arrivent pas à se mêler et à comprendre les qualités (et les défauts) des BD des différents continents (car le comics est concerné, lui aussi, sans parler des BD chinoises ou coréennes).

      • Stefano dit :

        et la rivalité des ayatollahs de DC et Marvel ?? DC-Marvel c’est le « Derby » (comme Madrid-Barça ou Milan-Inter… rarara).
        Parfois, les gens qui sont attachés à un style sont parce qu’ils sont profondément identifiés et considèrent d’autres styles comme étranges.
        Hors du manga, j’adore Beetle Bailey, Snoopy, Sin City et un peu de Disney (comics)..Surtout les confrontations de Donald contre son voisin Jones.

  8. Laurent Goujard dit :

    Greg est trop modeste, il aurait du citer Vinland Saga comme Manga qui peut plaire à un public Franco-belge.

    C’est à la fois un contexte Européen Médiévale avec des codes narratifs et visuels vraiment « Manga » sans pour autant tomber dans le côté « baroque » que peut avoir du manga mainstream.

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