Mangacast N°31 – Dossier : Libraires manga, à la découverte d’un métier de passionnés
De l’éditeur au lecteur, outre le distributeur, il y a un intermédiaire fondamental dans la diffusion du manga : le libraire.
Si la grand majorité des mangas sont vendus par les grandes surfaces culturelles et les alimentaires, les libraires spécialisés restent un point de référence primordial pour nombre de gens. Conseils, informations, service de proximité, produits dérivés, autant de choses que seuls un petit point de vente peut réellement apporter.
En compagnie de Laurent BERG, libraire à Manga Toys, et de notre Kobito, libraire à Hayaku Shop, nous allons à la découverte d’un vrai métier de passionnés, entre anecdotes, informations et difficultés.
Mangacast n°31 est présenté par Marcy, Kobito et Kubo.
Fiche de l’émission
Numéro : 31
Saison : 03
Parution : Octobre 2015
Format : MP3, 128kbps
Durée : 115’35
Sujet : LIBRAIRES MANGA
Sommaire : Émission, Notre Invité, Ending Theme
Animé par : Kubo
Avec : Marcy, Kobito
Téléchargement et abonnement
Écouter l’émission
Podcast: Play in new window | Download (Duration: 1:55:35 — 106.7MB)
Manga Toys
Manga Toys
11 rue Keller – 75011 Paris
Hayaku Shop
Hayaku Shop
4 rue Dante – 75005 Paris
www.hayakushop.com
Notre invité
Nom : Laurent BERG
Fonction : Libraire à Manga Toys
AI WO TORIMODOSE!!
Origine : Hokuto no Ken
Type : OP Theme 1
Artiste : Crystal King
Auteur : Crystal King
Compositeur : Crystal King
Année : 1984
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Remerciements :
Laurent de Manga Toys.
La librairie Hayaku Shop, et VOUS ! 🙂
Les opinions exprimées durant l’émission n’engagent que leurs auteurs.
© 2015 Asurada
OP Theme : Junjou ACTION (Tak MATSUMOTO/Koshi INABA), © Vermillion Records
ED Theme : Ai wo Torimodose!! (Crystal King), © Pony Canyon
© DR
Excellente émission ^^ Super intéressant d’en savoir plus sur la situation des libraires spé et d’entendre kobito parler plus en détails de sa boutique.
Pour ma part j’achète mes mangas à la F… mais pour une raison simple : hormis les 5% (ça me dérangerait pas de payer le prix normal pour acheter à qq’un qui s’y connait pourtant) c’est surtout qu’elle se situe à 3 min de chez moi, alors que la librairie spé la plus proche est à l’autre bout de la ville et pour se garer c’est la misère (parking payants,essence, temps, etc …) Donc le bouquin me reviendrai encore plus cher malheureusement.
Sinon j’ai pas compris quand kobito parle de Dragon quest edition tonkam j’ai acheté la totalité des tomes ces 6 derniers mois et aucun problème pour me les procurer tout était dispo. Par contre qq défauts dans certains tomes dont un ou j’avais carrément trois pages coupés en triangles surement un pb de machine à l’impression.
Enfin on voit bien que c’est difficile pour les commerces plus petit et surement pas que dans le livre c’est bien dommage surtout quand on voit que les grosses enseignes n’embauchent pas ce qui provoque des soucis assez énervants à la longue donc le service n’est mm pas mieux.
Perso, je ne vois pas de soucis avec les gens qui achètent dans les grandes surfaces culturelles. Au final ce qui compte ce que l’on fasse vivre l’industrie de l’édition, quel que soit l’endroit où on achète.
Il y a souvent un côté plus intimiste et des conseils plus personnalisés dans une librairie spé. Mais pour les gens, comme moi, qui savent ce qu’ils veulent, les GSC sont très bien 😉
Bonjour
ce que je voulais dire sur la difficulté des dragon quest c’est l’indisponibilité de 5 volumes dans la série, manquants dans les stock Hachette depuis 3 ou 4 ans (dont le 1), je voudrais poster une capture d’écran, mais c’est impossible ici.
Ah donc tu parlais du distributeur, bizarre à la fnac tout était en stock donc je suppose dispo chez le distributeur car ils ne traitent qu’avec celui ci à ce qu’ils m’ont dit.
J’ai passé plusieurs commandes de 10 environ et tout est arrivé en 3/4 jours max. Aucun tome n’a été retardé ou annulé pour indisponibilité c’est pour ça que ta remarque m’a étonné ^^
J’ai du avoir de la chance peut être qu’ils ont récemment réimprimé ces volumes.
Ah j’y pense a retardement , ça devait être des restes de stock fnac tout simplement
Marcy. Mauvaise langue, j’ai reconnu la réfèrence pour « Hey Manu, tu descends ? » C’est les inconnus.
Bisous quand même^^
Les djeunz qui connaissent les Inconnus ce sont les meilleurs ! 🙂
Salut super émission comme toujours mais il y a quelque moment ou je n’ais pas compris (samurai deeper kyo) en quoi est-il mauvais/qui vous a déçut ….
je ne vois pas de quel manga vous voulez parler quand vous parlez de dragon quest et les power angers
Je veux UN NOM !!!!!
Bah c’est pas top SD Kyo. Et c’est rigolo parce que ça a cartonné un moment, puis c’est retombé dans l’oubli.
Le manga en question c’est Returners. On cherche toujours ce que le mec de Delcourt à fumé pour trouver ces parallèles ! ^0^
Et hop nouvel épisode. La recette change un peu des sujets habituels mais j’ai trouvé ça très très intéressant 🙂
On sent que kobito s’est bien lâché sur certains sujets. Je me doute que ce n’est pas facile d’avoir ce genre de commerce ces temps-ci (quand j’étais dans le sud, j’ai vu mon vendeur préféré dépérir petit à petit et finir par mettre la clé sous la porte notamment à cause de la fnac qui venait de s’installer pas très loin).
En tout cas personnellement je suis de ceux qui pensent que ce genre de boutiques spécialisées (que ce soit pour les mangas, les figurines ou même les jeux vidéos) sont nécessaires pour avoir un écosystème sain.
Petit à petit les types de sujets et la façon de les traiter va un peu changer, j’ai épuisé beaucoup des types que l’on a traité ces derniers mois donc la formule évolue doucement 😉
Merci pour l’émission.
Toujours intéressant de voir l’envers du décor surtout pour quelqu’un comme moi qui n’a que très peu fréquenté de librairie manga au final. J’étais déjà néanmoins conscient de pas mal de difficultés auxquelles vous êtes confrontés et j’avoue que il faut être passionné comme vous pour tenir le coup 😉
C’est important que les boutiques comme vous existent toujours notamment pour s’y retrouver dans cette jungle, y a qu’à voir sur ces deux dernières années je pense que presque 75% des titres que j’ai commencé se sont fait via des retours dans votre émission (les 25% restant répartis entre d’autres avis et du craquage JE) et du coup j’ai plus eu de série que j’avais envie d’abandonner en plein milieu depuis longtemps 🙂 D’ailleurs à cause de ça avant de quitter la France je commandais mes mangas à la librairie cheloud.
Bon courage pour la suite.
Ce qui est surtout important avec ces boutiques, c’est qu’elles ne vendent justement pas que les séries qui font des cartons… Rien qu’à la Fnac, je vois bien quand j’y passe et que je jette un oeil à ce qu’ils ont, il ne faut pas espérer (du tout) voir du Amanchu! ou être pressé pour avoir certains nouveaux tomes (comme par exemple de tome XIII de FMA en version reliée, je crois que je ne l’ai jamais vue arriver dans les rayons de la Fnac).
Et si tu veux être encore plus effrayé, il suffit d’aller voir un rayon dans un Carrefour, Leclerc, Auchan, etc. et là tu es quasiment sûr de ne tomber que sur le pur mainstream qui se vend par palettes (naruot, one piece, etc.).
Alors en plus moi qui ait des goûts qui sont visiblement loin d’être mainstream, si je devais me contenter de la grande distribution pour me fournir je tirerai bien la gueule 🙁
De toute facon comme ils disent bien, t’as tellement de titres…un non expert ne peut pas faire face a un tel afflux (pas le temps, pas la place,…). Nombre de bonnes oeuvres se noient dans cet ocean de titres dont une partie non negligeable n’est pas formidable.
Quel plaisir cette émission !
D’autant plus que j’ai moi même ouvert m’a propre boutique spé manga/comics depuis quelques mois à Reims.
Du coup écouter parler deux vieux briscards de l’aspect spécialisation de ce métier (en ce qui me concerne je vient, à la base, d’une librairie/papeterie/presse généraliste) aura été très instructif.
Merci encore pour ce podcast, ainsi que pour les précédent, et bonne continuation !
Merci à toi ! Et bon courage dans ton entreprise ! 🙂
Emission très intéressante, on apprend beaucoup de chose sur le métier de libraire et encore plus en tant que libraire spécialisé.
C’est vrai que sur certain plan de com’s les éditeurs ce perdent un peu. Je me souviens avoir vu un petit papier dans un bouquin de fairy tail avec une pub pour Seven deadly sins l’annonçant comme le successeur de Dragon Ball. Un peu beaucoup exagéré à mon gout :).
Perso je vais chez manga toys quand je dois acheter des titres en occasion en assez grande quantité, 459euro mon dernier achat il me semble :p. Et à Hayaku shop quand je dois acheter des nouveautés, en bonne quantité également. Si je dois acheter 1 ou 2 tome je vais en grande surface, beaucoup plus proche de chez moi, donc pas de frais de transport.
Un jour je me ferai embaucher par une librairie spé, et je ferai quand même des ulcères pour soutenir le patron :).
Topher un client qui viens une ou deux fois par ans 😉
Je dormirai moins bête se soir, merci pour ce podcast qui je pense, intéressera les lecteurs de mangas qui se pose certaine question sur ce job si passionnant.
Moi, j’achète à Japan Expo soit direct chez le stand Kyon (ne me détestez pas s’il vous plait, ils donnent de super sacs quand on prend au moins 3 tomes) où j’achète actuellement tous les Cesare et les Ad astra qui sont dispos et que je n’ai pas (je ne les ai toujours pas lu). Le reste en général dans le stand de Manga Café car le conseil est vraiment niquel chez eux et que je n’ai jamais regretté d’avoir suivi leurs conseils (c’est bon là, on peut dire que c’est des libraires spécialisés indépendants) ?
Emission super interessante ! Mais j’ai bien compris que la situation était tendue pour les librairies spécialisées. Comparées aux grandes surfaces commerciales, a t-on une idée de la part des libraires spécialisées comme Hayaku shop dans la vente totales de manga en France ? Je suppose que cela doit malheureusement etre minime (5-10%?), mais vous évoquez souvent l’intérêt des éditeurs pour ces boutiques spécialisées. Est-ce qu’ils y conservent des contacts seulement pour mieux « sentir » le marché ou bien est-ce encore une part significatives des ventes totales ? Pour le reste, promis, la prochaine fois que je passe sur Paris, je fais un detour a Hayaku shop !
Le poids des différents secteurs est clair pour les « gros », plus compliqué à calculer pour les spé. On sait que grandes surfaces + grandes surfaces culturelles ça représente plus de 50% des ventes, l’autre moitié étant pour les librairies de réseaux, les spés et internet.
Émission passionnante, on découvre le dur métier de libraire spécialisé je savais que c’était dur mais à ce point, courage les gars
Au fait marcy aussi est libraire : 0 ??? !!!
Il ne faut pas croire, les libraires parisiens ne sont pas les seuls impactés par Japan Expo, cela reste une convention fédératrice. Un libraire lillois m’avait expliqué que, suite à la venue de Takeshi Obata en France, il avait vendu très peu du tome de Death Note sorti pour l’occasion. En cause : Kana imposait l’achat de deux tomes de la série pour obtenir une dédicace, mais comme il n’en proposaient qu’un seul à la nouveauté, les visiteurs le prenait en double et revendait le doublon, à leurs amis ou aux magasins d’occasion.
J’ai hanté les librairies pendant des années et des années – Akira Store à Nice, Momie Mangas à Lyon, Manga no Yume à Lille, Little Tokyo à Paris, pour ne citer que les boutiques spécialisées dans le manga – jusqu’à mon dernier déménagement en date. Depuis, Amazon reste malheureusement ma seule option. Mais le contact avec le libraire – pour peu qu’il soit affable – me manque, de même que la possibilité de déambuler dans les rayons, de choisir mes volumes, de découvrir des titres au détour d’une couverture attirante… Pouvoir toucher le livre avant de passer à la caisse, aussi.
Par contre, j’avoue ne pas être client des librairies proposant des produits dérivés, au sens large ; sachant que plus elles en proposent, moins j’approuve. En cause : de mon point de vue, toute place prise par une figurine ou une peluche représente de l’espace en moins pour les manga, malgré le nombre faramineux de références. Et cela se fait généralement au détriment des séries anciennes (dont il m’arrive d’être encore acquéreur) ou qui se vendent mal (une catégorie que je ne connais que trop bien). Je comprends les impératifs des libraires – le fond se vend infiniment moins que la nouveauté, les arrêts de commercialisation limitent les possibilités de retour, et le stock coute de l’argent – mais en tant que client, cela me dérange. Il m’est arrivé de me rendre dans des boutiques ne proposant pas toutes les nouveautés, sous prétexte que certaines ne se vendent pas suffisamment ; dans ces cas-là, c’est rédhibitoire : je n’y remets plus les pieds.
Je ne me suis pas encore remis de la fermeture de Little Tokyo. Je n’habitais plus Paris quand c’est arrivé, mais quand même, cela m’a fait un choc.
Le produit dérivé prend effectivement beaucoup de place, mais pour nombre de libraires c’est souvent là qu’ils font les meilleurs bénéfices, les ventes de livres permettant de moins en moins de faire vivre son homme.
Haaa Little Tokyo, la paradis des ouvrages !
Je me permets d’apporter quelques précisions (en tant que client qui regarde de près ses dépenses) au sujet de la loi Lang (-5 %) et de ce qu’il s’est produit suite à la loi qui a engendré la farce des frais de ports à 0,01€.
Amazon n’applique plus cette loi/remise et facture les frais de ports à 0,01€. (la lose totale)
Pareil pour Fnac.com, à la différence que si l’on on opte pour un retrait en magasin, le retrait est gratuit ET ils appliquent les -5%, contrairement au point de vente physique comme il a été dit dans l’émission (qu’il faut posséder la carte adhérent Fnac payante pour avoir les -5%).
Petite anecdote personnelle à ce sujet : je m’étais trompé lors d’une commande et je le signale au moment de retirer le colis qu’il y a un tome que je ne souhaite plus prendre, et je fais l’échange en direct au magasin contre un plus récent de la même série, résultat, je me suis retrouvé à payer la différence (je m’y attendais en même temps) lors de l’échange.
Je me permets un commentaire d’un petit éditeur sur un point que l’on aborde dans l’émission, c’est la question des retours.
Kobito a parlé notamment de la difficulté du libraire dans cette gestion des retours et des soucis de trésorerie que cela implique pour lui.
La problématique qu’un petit éditeur comme moi rencontre avec ces retours est souvent l’attitude de certains libraires qui commandent des très grosses piles de nos titres pour les séances de dédicaces ou les festivals.
J’ai eu une fois une discussion un peu tendue avec un libraire qui avait commandé 80 bouquins pour une séance de dédicace qui ne devait durer que 3h un jeudi après-midi.
On savait d’avance qu’il ne pourrait pas vendre ses 80 livres et l’on se retrouve ensuite avec 50 exemplaires en retour qui soit partiront au pilon (ce qui ne nous coûte rien et qui en plus rapporte de l’argent au distributeur puisqu’il revend le papier à recycler), soit seront réintégrés dans le stock. Sauf que cette réintégration dans le stock a un coût pour nous éditeur car les livres sont triés, nettoyés et réintégrés, ce qui implique du temps humain chez le distributeur.
C’est pour éviter ces surcoûts que l’on accepte la mise au pilon. Mais cette mise au pilon retire de facto les ouvrages du stock et fait qu’au vu de la petite quantité d’exemplaires que l’on tire, que notre livre peut se retrouver en rupture de stock assez rapidement.
Donc cela a pour conséquence pour nous, soit de payer à nouveau notre distributeur (réintégration dans le stock), soit de renoncer à du stock (pilon) avec le risque d’être en rupture plus rapidement et de devoir réimprimer.
J’ai notamment eu l’occasion d’en reparler avec un autre libraire lors d’un grand salon du livre dans l’est qui faisait ce que les autres libraires du salon faisaient, à savoir estimer le stock qu’il va vendre et de commander 2/3 de plus, sachant pertinemment que cela partirait en retours (mais pour le libraire, c’est mieux d’avoir des piles…).
ça a des conséquences assez catastrophiques pour nous et en plus, c’est tout sauf écolo…
On retrouve beaucoup cette attitude avec les opérations liées aux « primes ».
Plus le libraire commande, plus il aura de goodies gratuits. Du coup certains commandent en quantités industrielles, pour renvoyer aussitôt la livraison effectuée, tout en gardant les primes bien entendu.
Comme pour les consommateurs, il y a des libraires respectueux, et d’autres pas malheureusement. Mais les règles de retour en France sont clairement bénéfiques au marché dans on ensemble, car elles préservent un métier compliqué. Ce qui peut, aussi, être compliqué pour de petits éditeurs.
Je confirme lorsque l’on vit en campagne ou dans une petite ville il faut attendre entre 1 à 2 semaines après la sortie du livre pour l’avoir alors il y a des avantages mais aussi des désavantages d’être en région parisienne après c’est au client de préférer la boutique spécialisée à l’achat sur internet.