Mangacast N°27 – Débat : Quel avenir pour le manga, en France ?
Les ventes de manga, en France, baissent chaque année un peu plus, et ce, malgré l’augmentation des parutions mensuelles. De 15 millions de volumes vendus en 2009, on est passé à un peu plus de 11 millions en 2014.
Face à ces baisses consécutives, les éditeurs tentent de trouver la parade, dans un contexte compliqué, tant dans l’hexagone qu’au Japon, accentué par la fin annoncée d’au moins un blockbuster du secteur.
En compagnie de Christel HOOLANS (de Kana), et de Mehdi BENRABAH (de Kazé Manga), nous essayons d’analyser les problématiques de la situation actuelle, les enjeux du marché de demain, et de savoir quelles solutions les éditeurs français imaginent pour eux, et pour le marché global du manga.
Le Mangacast n°27 est présenté par Sedeto, Kobito et Kubo.
Fiche de l’émission
Numéro : 27
Saison : 03
Parution : Mai 2015
Format : MP3, 128kbps
Durée : 130’49
Sujet : QUEL AVENIR POUR LE MANGA, EN FRANCE ?
Sommaire : Émission, Nos Invités, Lien(s), Ending Theme
Animé par : Kubo
Avec : Sedeto, Kobito
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Les ventes de manga, en France, baissent chaque année un peu plus, et ce, malgré l’augmentation des parutions mensuelles. De 15 millions de volumes vendus en 2009, on est passé à un peu plus de 11 millions en 2014.
Face à ces baisses consécutives, les éditeurs tentent de trouver la parade, dans un contexte compliqué, tant dans l’hexagone qu’au Japon, accentué par la fin annoncée d’au moins un blockbuster du secteur…
Séries traitées dans ce numéro
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Nos invités
Nom : Christel HOOLANS
Fonction : Directrice de collection de Kana
Nom : Mehdi BENRABAH
Fonction : Directeur de collection de Kazé Manga
Lien(s) utile(s)
– Kana : site officiel de l’éditeur
– Kazé Manga : site officiel de l’éditeur
Réseaux sociaux :
Twitter : @EditionsKana | @KazeFrance
Facebook : Kana | Kazé Manga
SEISHUN SATSUBATSU RON
Origine : Assassination Classroom
Type : 1st OP Theme
Artiste : 3-nen E-gumi Utatan
Auteur : Aki HATA
Compositeur : Kohei TANAKA
Année : 2015
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Remerciements :
Christel de Kana, Mehdi de Kazé.
La librairie Hayaku Shop, et VOUS ! 🙂
Les opinions exprimées durant l’émission n’engagent que leurs auteurs.
© 2015 Asurada
OP Theme : Junjou ACTION (Tak MATSUMOTO/Koshi INABA), © Vermillion Records
ED Theme : Seishun Satsubatsu Ron (Aki HATA/Kohei TANAKA), © avex trax
© DR
Concernant les couvertures je suis complètement d’accord avec Kubo qui dit que pour nous, il faut que la couverture parle d’elle-même pour accrocher l’oeil. Un exemple parlant est, par exemple, Moyashimon dont la couverture n’est vraiment pas attractive. D’ailleurs, c’est aussi la raison pour laquelle en France un gros travail est fait sur les jaquettes et les modifications de couvertures Japonaise (lorsque cela est possible et nécessaire). Je le vois moi-même, je me base beaucoup sur la couverture pour ne serait-ce qu’ouvrir et m’intéresser un minimum à un manga (si je n’en ai pas entendu parler par un autre biais).
Pour le Seinen, je pense qu’il monte parce que le lectorat du gros boom du manga il y a des années vieillit et change aussi. C’est exactement mon cas d’ailleurs. Je ne peux plus voir en peinture un nekketsu parce que je n’y arrive plus tout simplement. J’ai l’impression que même les nouveaux qui arrivent je les ai lus et relus et ça ne m’intéresse plus. A côté par contre je prends mon pied sur d’autres oeuvres qui ne m’auraient pas intéressées étant plus jeune (je pense notamment aux tranches de vie comme Yotsuba, Barakamon, etc.).
Sinon à part ça, mangacast très intéressant (comme d’habitude j’ai envie de dire) avec quelques passages bien poilant aussi (merci Sedeto et ta question chelou ^^).
A propos du seinen. Si j’ai voulu insister dessus (au delà des courbes inverses shônen-shôjô/seinen), c’est surtout parce que ça fait quelques années qu’on tient le discours d’un genre censé s’adresser à un lectorat qui a vieillit.
Mais, dans les faits, les chiffres de vente n’allaient pas dans ce sens. C’est la première année où ce discours se vérifier, montrant, ainsi, qu’une bascule est en train de s’opérer.
A voir si cela se confirme en 2015 ! 😉
Tout ça c’est grâce à Iwahara qui reprend du service en fait … 😀
J’ai quelques doutes quand même ! :p
Faut quand même relativiser la montée des ventes du seinen car l’attaque des titans, la très grosse vente seinen du moment est en réalité un shônen vu le magazine japonais dont il est issu et Birth of Livaï est un shôjo.
Darwin’s game par exemple est aussi est un shônen, sorti sous l’étiquette seinen en France.
C’est une réflexion qui n’a pas de sens vis à vis de notre marché. C’est fou qu’on ait passé 3 émissions, avec des éditeurs bien différents les uns des autres (Ki-oon, Kana, Kazé, Kurokawa…), à l’expliquer, mais qu’on en soit encore à lire ce genre de chose. ^^;
Il n’y a pas de genres au sens strict, comme chez nous, pour les magazines japonais. Ils s’adressent, de façon globale, à une tranche d’âge.
Dans les mêmes exemples dénués de sens, on trouve Orange et King’s Game publiés dans le même mensuel. Pour autant ça ne fait pas d’Orange un « seinen ».
De même, Bastard n’est pas devenu un seinen en passant dans l’Ultra Jump (même si le titre n’est plus le même qu’à ses débuts), sous prétexte que le magazine est « catégorisé » seinen. Pas plus que Jojolion n’est devenu un « seinen », après 70 volumes et quelques (en + ou en -) parus dans le Weekly Shônen Jump… Ce genre d’exemples sont légions, et on ne cesse de les répéter.
Les « genres » des magazines sont vus selon une rigidité catégorielle qui nous est toute propre.
Au sens du marché français, les genres sont clairement répartis et définis, et permettent nettement plus facilement de s’y retrouver.
Dans la logique qui est celle généralement utilisée par tous les acteurs du secteurs, l’Attaque des Titans est bel et bien un seinen, car il est édité dans l’optique de toucher majoritairement un public « mature ».
Cessons de sous entendre à tout bout de champs que les éditeurs ne savent pas ce qu’ils font. C’est leur boulot d’éditer du manga, ils en bouffent quotidiennement. Ils captent nettement mieux et nettement plus finement le marché de l’édition nipponne que nous ne pourrons jamais espérer le faire.
La réalité c’est plutôt les internautes qui croient savoir, mais perçoivent surtout la publication japonaise à travers les on-dit, ce qu’ils entendent de-ci, de-la, et leurs impressions propres.
En France, le seinen est un « genre » clairement balisé, tout comme le shônen. Et les chiffres donnés peuvent sans doute être « relativisés », mais absolument pas à partir de ces arguments.
« En France, le seinen est un « genre » clairement balisé »
Par les éditeurs ? peut être oui, par les lecteurs ? apparemment pas.
Cagaster c’est quoi ? Shonen ou Seinen ? d’après l’éditeur (glénat) c’est un Shonen sauf que dans les thèmes abordés c’est tout sauf un shonen.
« Clairement défini » ? je suis pas d’accord.
Après je suis de ceux qui pensent que la classification française à globalement plus de sens que la japonaise qui dépend du magazine, mais force est de constater que le flou reste entier parfois ^^
En quoi le seinen ne serait pas capté par le lectorat ?
Si tu pars sur le post précédent, le problème vient du fait que des gens sont persuadés d’une classification similaire au Japon, et que Shingeki y est considéré comme un « shônen ».
Impossible de faire une confusion sur le contenu de Shingeki, et de le mettre dans le même bain qu’un Food Wars ou qu’un Seven Deadly Sins. Le public de base n’est pas le même.
L’éditeur choisit sa catégorisation, c’est à sa discrétion.
Cagaster n’est pas plus seinen que shônen. Ses thématiques et sa mise en scène ne sont pas particulièrement pour un public « mature ». On est dans un titre qui se rapproche, dans la tranche d’âge, à celui de Blue Exorcist.
Tu as le droit de ne pas être d’accord.
Il n’en reste pas moins que la « classification française » fonctionne, est bien assimilée, et qu’il est rare qu’on trouve de vrais désaccords.
Sur le net on adore polémiquer, même en dehors de toute logique, et déconnecté de toute réalité du marché, persuadés que nos convictions font une vérité indubitable.
Si le truc ne marchait pas, les gars auraient déjà changé leur braquet d’épaule, et fait attention à ne plus se louper. Une « mauvaise classification », et on retrouverait son titre n’importe où à la Fnac. C’est l’intérêt d’un éditeur que son titre se trouve là où son public va le chercher.
C’est toujours étrange de voir les remises en cause des choix d’éditeurs, même au mépris de toute logique.
Après on peut être pointilleux sur les 3-4 exceptions un peu bizarre qu’on peut trouver de temps à autre. Mais une exception ne rend pas une règle caduque.
J’ai du mal à appeler un shônen un « genre ». Pour moi, un genre c’est de l’aventure, de la SF, de la fantasy, de la romance, du fantastique. Shônen, shôjo et seinen c’est plutôt une segmentation éditoriale de mon point de vue.
C’est tout à fait vrai, un vrai abus de langage de ma part.
C’est une classification. Qui est plus est, et malgré que ce soient des termes japonais, purement française. Car son sens, chez nous, n’est pas exactement le même qu’au Japon, et n’est pas utilisé pareil. :p
J’ai pris le seinen comme exemple par rapport au post précédent mais c’est de la classification en général que je parle.
J’ai peut être oublié une phrase de transition qu’il y avait dans mon esprit quand je suis passé de l’une à l’autre xD.
C’est bien elle qui a mon sens n’est pas comprise par le lectorat. Comme je l’ai dit je ne vois pas vraiment de problème au niveau de la classification des éditeurs (et puis je suis de ceux qui s’occupe du contenu quelque soit l’étiquette posée).
Par contre je ne trouve pas que blue exorcist et cagaster se ressemble tant que ça en therme de lectorat visé non pas que leurs éditeurs respectifs ne souhaitent pas viser la même tranche d’âge, mais plutôt que dans les faits je trouve que ces deux titres ne sont pas aussi facilement accessible à une certaine tranche d’âge. Je trouve par exemple cagaster moins accessible donc visant naturellement moins un public jeune, mais c’est mon avis après lecture, pas une remise en question d’un système qui fonctionne globalement ^^
Sinon pour la FNAC je vois pas le problème, les mangas sont juste classés par ordre alphabétique on risque pas de confusion 😉
Et je précise que même si je penses que les éditeurs connaissent mieux leur métier et le marché que moi, c’est un fait, et heureusement j’ai envie de dire, mais ça n’empeche pas que sur des titres limites, il faut faire un choix et qu’il peut y avoir un écart entre le lectorat que l’éditeur veut toucher et celui qui se sent touché dans les faits par le titre en question. Encore une fois ce n’est pas un « problème » ce n’est que mon avis 😉
Dans leurs espaces manga, la Fnac range par genre. Même dans les espaces plus petits, le shôjô n’est pas avec le shônen et le seinen.
Après je me base sur leur organisation depuis quelques années, je ne sais pas si les Fnac de province font pareil que dans les magasins majeurs.
A propos de l’accessibilité de Blue Exorcist, celui-ci n’est pas catégorisé shônen, mais « shônen up », qui est un autre nom pour le young. C’est, donc, logique que le public visé ne soit pas strictement le même que celui de Nisekoi.
Concernant Cagaster, c’est ta façon de voir.
Je ne vois aucune différence, en terme de maturité thématique, avec Blue Exorcist.
Pour moi, et pour l’éditeur semble-t-il, il est dans le même bain que les shônen up/young. Malgré que Glénat n’aie pas ce pendant entre le shônen et le seinen dans ses catégorisations officielles.
C’est bien que tu conclues ainsi.
Mais je relis ton post initial, la remise en cause était globale, via 1 exemple perdu dans la masse.
Tu changes de braquet, mais ça ne change pas le message d’origine 😉
La FNAC à marseille classe les mangas par ordre alphabétique, après je sais pas si tu considère ça comme une petite fnac de province.
Les Fnac majeures sont à Paris, mais impossible de ne pas considérer des points de ventes à Lyon ou Marseille.
Toujours est-il que l’organisation préconisée est celle des catégories. C’est d’ailleurs celle qui est utilisée pour les points ventes qui s’ouvrent depuis quelques années.
C’est clair que chaque semaine, on s’aperçoit qu’il y a entre 2 à 5 nouveaux volumes 1 c’est impressionnant (dernièrement du côté shojo c’était la folie).
Un sujet vraiment intéressant où on voit que les éditeurs tentent plusieurs choses mais se grattent la tête avec des fichiers excels et des tableaux de stats devant eux.
Vu les chiffres du marché, clairement ils n’ont pas encore trouvé de parade.
Dans plusieurs domaines qui me semblent clé, ils sont à la bourre.
Avec la vitesse de propagation du net et des technologies dans le foyer, on ressent encore plus l’immobilisme des japonais, mais aussi des éditeurs français.
Avec la possibilité d’avoir internet sur les Smartphones ou le pouvoir des réseaux sociaux, certains responsables français comme japonais vieillissants se sont vite vu dépassés XD (point de vue d’informaticien ^^;)
Vu leur avance question surf mobile, j’ai quelques doutes sur le côté « largués technologiquement parlant ».
D’autant que chez eux, ils proposent des services de lecture de mangas, dont beaucoup exclusifs, sur keitai.
Par contre ce qu’ils ont du mal à comprendre c’est le piratage de leurs œuvres. Si ça existe chez eux, ça reste franchement marginal, quand chez nous c’est limite institutionnalisé, en tout cas totalement entré dans les mœurs, et dans un mode de consommation massif.
Pour ma pars et heureusement mes parent ne sont pas « faut lire un vrai livre »
Mon père était un grand fan de Bd (Sammy,les petit homme,Scrameustache,Tintin).
je lis beaucoup de manga grâce a la bibliothèque.
Mon père a été élevé avec Pilote, ma mère avec Tintin et elle lit encore beaucoup de BD. C’est bon, je n’ai jamais eu de problème, mes parents les ont toujours considérés comme des livres comme des autres.
Très vrai pour Your Lie in April, la fin de l’anime m’a décidé de ne pas lire le manga.
Juste pour rebondir sur les blogs – oui, c’est pas bien, je commente avant d’avoir fini d’écouter, mais en même temps je commence à écouter au boulot même si c’est pas bien non plus bref – je constate que de plus en plus, ce sont aussi les mêmes titres qui reviennent, avec d’un côté les trucs tellement obscures que les blogueurs pensent qu’ils doivent en parler pour faire un minimum de publicité, et de l’autre ce que certains ont reçu directement des éditeurs.
Je pense, aussi, mais je n’en ai aucune preuve, que les blogueurs traitent de ce qui les intéresse d’emblée, et, donc, majoritairement des blockbusters et des titres qui ont une grosse visibilité.
Les titres mineurs, ou pour lesquels les éditeurs ne mettent pas grand chose, sont moins présent, du coup, même sur les blogs (à quelques exceptions comme chez toi ou sur Nostroblog)…
Etrangement, j’avais vu plusieurs articles, à leur sortie, sur Chihayafuru, Eureka, Kamakura Diary, l’Anthologie Moto Hagio… sur des blogs présents sur Sama. Nous sommes très loin du blockbuster.
Chez moi, ce n’est pas compliqué : je ne parle que très rarement de séries dès leur premier tome, ne me fendant d’un billet que si j’estime que le manga mérite une meilleure visibilité.
Ha ? Je ne dois pas faire assez attention, parce que je ne crois pas avoir vu de papier sur plus de la moitié des titres de la liste ! ^0^
Sinon, il y a toujours énormément d’articles sur les nouveautés Ki-oon – dernièrement A Silent Voice – et récemment sur celles d’Akata. Mais bon, j’ai ma petite idée sur le pourquoi du comment, sans trop vouloir me la jouer parano. Etonnant, d’ailleurs, compte-tenu de la charge de Dominique Veret contre les lecteurs de SP dans cette émission 😀
Bah, Ki-oon a tout compris, ils font comme Japan Expo, ils considèrent les blogs, et leur donnent accès aux SP, en plus d’avoir une comm’ attirante, même pour des titres… moyennasses. 😉
Akata, y’a une belle hype autour, ça aide.
Après, j’avoue, je ne sais pas quelle est la politique de SP de Dominique :p
C’est un vrai souci de commencer la publication d’un manga alors que l’animé vient de se terminer et te révèle un pan primordial de l’intrigue.
Ça m’attriste, car Your Lie est le type même de shônen qui n’a pas un gros potentiel de vente en France, encore amputé par la conclusion de l’animé… #triste
Pour te dire la vérité, je suis reconnaissant à l’anime de m’avoir fait découvrir la fin, car acheter le manga pour en arriver à une telle conclusion, j’aurais été excessivement déçu et dégouté. Peut-être pas au point de brûler mes bouquins parce que l’autodafé c’est Satan, mais tu saisis l’idée.
Je la trouve bien la fin. Je m’y attendais à mort, donc je n’ai été ni étonné ni déçu 😉
Je m’y attendais et espérais de toutes mes forces qu’elle fût différente.
Moi elle m’a convenu, triste et sans appel, frustrante mais jolie.
Et, au moins, personne n’aura eu MA Kaori ! <3
J’aurais cru que tu aurais préféré la petite soeur du rival.
Comment te dire les choses poliment… ? CONNAAAAAAAAAAAAARD !!!!!
Plains-toi à tes co-présentateurs, ce sont eux qui te décrivent ainsi durant les omake.
Mais vous ne devriez pas être aussi crédules !
Merci (comme d’habitude 🙂 )
Émissions abordant de manière assez détaillé un sujet assez récurrents ces dernières années avec le tassement des ventes entre autre. Étant venu tardivement aux mangas je n’ai d’ailleurs pas connu « l’age d’or ». Pour ce qui est des mangas, même si j’en lisais pas à l’époque et que mes parents sont assez vieux jeu sur de nombreuses choses je pense qu’ils auraient adopté la même attitude qu’avec les BD classiques : le point important pour eux était que je lise.
Pour la profusion de titres c’est vrai que c’est compliqué de s’y retrouver, au début j’avoue que j’ai commencé par des titres dont j’avais vu l’anime et dont je voulais connaitre la suite (Magi, Knights of Sidonia, Pandora Hearths, Berserk par exemple) ou alors à la couverture comme vous le dites si bien. A noter que je confirme qu’à l’inverse quand je connais déjà la fin via l’anime…j’ai pas tendance à prendre le manga (il faut dire que lire des manga est plus couteux que regarder des animes donc il faut faire des choix).
Après j’ai un caractère à la con qui a tendance à aller à l’opposé de ce qui se fait donc quand j’entends trop parler d’un titre j’ai tendance à l’eviter 😉 Depuis que je connais votre émission la plupart des nouveautés que j’ai achetés se sont basées sur des chroniques que vous en avez fait ( comme Amanchu ou plus récemment Minuscule ou dans l’Intimité de Marie).
Après pour le décallage entre lecteur/acheteur…bah…on en revient toujours au même problème du pigeon/pirate
Je ne sais jusqu’à quel point on peut se fier aux chiffres du *piratage* donnés par Kana, mais si ce qui est dit est vrai (220k lecteurs hors circuit légal, contre ~90k ventes par volume), ça fait un sacré putain de décalage ! O__O
Dans mon entourage je connais nettement plus de lecteurs de scan que de collectionneurs de mangas, la proportion me parait d’ailleurs assez proche (même si mon entourage est loin d’être assez etendu pour être significatif)
C’est bien triste… Ce qui tend à dire, en schématisant à outrance, et en ne se basant que sur ces « faits », que le marché est composé au 2/3 de piratage… >.>
Excellente émission comme toujours
J’ai beaucoup ris en l’écoutant comme vous en la faisant ^^
Etonnament les petits blancs concernant One Punch Man et Boku Hero no Academia m’ont fait beaucoup rire 🙂
Je confirme le truc concernant les parents qui sont plus ou moins contre le manga , les miens y sont très réfractaires et ont du mal à s y faire du coup j’ai dû attendre d’avoir des revenus même moindre pour pouvoir m’en procurer car ils ne voulaient pas m’en acheter ><
Petite question : comment choisissiez vous vos invités pour qu'ils interviennent dans l'émission ? J'ai remarqué qu'il y a un relatif turn over dans vos invités même si certains reviennent régulièrement certainement du fait de vos affinités et amitiés avec ^^
Alors, pour les invités, j’ai une règle unique : le bon intervenant pour le bon sujet.
Je choisis le sujet qui m’intéresse, selon l’actualité, ou ce que j’ai envie d’aborder. Une fois que le sujet est arrêté, j’essaie de mettre le(s) meilleur(s) nom(s) pour venir en parler.
Plus qu’une question d’affinités, c’est une bonne connaissance des gens invités qui compte. Il faut que je sois sur que ces personnes pourront parler du sujet, et n’y seront pas extérieur 😉
Je vous trouve quand même pas mal cléments avec les lecteurs. Si certains n’ont pas l’envie ni la patience de chercher des titres moins notoires, qu’il y ait des libraires spécialistes ou non, c’est aussi – et surtout – de leur faute.
Cela dit, combien d’éditeurs tiennent des blogs intéressants et qui ne sont pas des Q&A’s ?
Moi, au contraire, je te trouve dur.
Perso, je ne considère pas que le lecteur lambda doit forcément aller chercher son titre. C’est à son éditeur, voir aux détaillants de faire l’article, de lui donner envie d’essayer.
Ce n’est pas au lecteur d’aller vers le titre, c’est le titre qui doit avoir le soutient nécessaie pour aller vers son lectorat.
Déjà, je pense que ce devait être ça en 94, quand il y a très peu de sorties, mais encore plus quand on en est à plus ou moins 160 sorties mensuelles.
Ça marche évidemment dans les deux sens. Je ne disais pas que libraire/éditeur devait attendre que le client entre et achète tout ce qu’il avait sur sa petite liste (quoi que, c’est ce que je fais personnellement car acheter à l’aveuglette est souvent synonyme de déception), mais c’est aussi à nous clients de faire un minimum des recherches en amont.
J’insiste. Qu’un passionné passe beaucoup de temps à s’informer, à chercher des titres, est quelque chose d’assez logique.
Mais la majorité des ventes se fait sur un public amateur, qui n’a pas nécessairement envie d’aller chercher l’info.
Il n’y a pas de mystère, si Ki-oon vend si bien ses « survival », ce n’est pas grâce à leurs qualités (Judge/Doubt et les King’s Game en sont les meilleurs exemples), mais grâce à un marketing savamment ciblé, touchant un public « périphérique ».
C’est tout l’intérêt d’une bonne communication, réfléchie, et claire pour le lectorat.
Et aussi l’intérêt d’un libraire spé, capable de te proposer des titres qui t »intéresseront selon les lectures qui t’ont plu.
Enfin, je dis ça, mais, perso, je déteste qu’un vendeur vienne me « conseiller », j’aime fureter en paix ! :p
Ça doit dépendre du caractère de chacun alors. Personnellement je m’intéresse à la bande dessinée « depuis peu » et je me vois mal entrer dans une librairie spécialisée pour demander conseil sans moi-même savoir ce que je cherche.
C’est là que les PDFs deviennent intéressants, mais ça c’est un autre débat. :p
Je suis plutôt dans le même cas, je sais ce que je viens chercher. Éventuellement je vais feuilleter un titre sur lequel j’ai des doutes. Mais les conseils ne m’intéressent pas.
Mais je n’ai pas le comportement de la majorité des acheteurs. C’est pourquoi le comm’ est aussi importante, et, aussi, pourquoi un bon libraire spé intéresse toujours les éditeurs.
Je le constate à chaque fois que je me rends à hayaku Shop, où nombreux sont les gens à avoir besoin de conseils de lecture.
Super émission, très bon sujet, je me suis encore bien régalé 😉
Je ne peux m’empecher de penser que pour faire vivre des « fonds de catalogue » faudrait voir aussi à accepter de réediter les volumes manquants des séries à fort potentiels mais n’ayant pas eu le succès prévu. Même si ce n’est pas rentable, c’est un risque que devraient prendre certains éditeurs à mon avis, surtout si ils n’ont pas un hit triple A dans leur manche, mais je doute qu’ils voient les choses comme moi. ( Pourquoi pas en surfant sur le succès de titres récent comme par exemple pour Le roi des ronces de Iwahara avec le succès modeste mais tout de même interessant d’un Dimension W ou de Darker Than Black par exemple.)
Je connais pas tout mais doit y avoir pas mal de titres dans ce cas là.
Sinon un peu hors sujet je trouve les petits chapitres de prépublication glissés sous blister avec les tomes chez certains éditeurs (kioon, kaze etc) très très utiles ! Ca m’évite d’avoir à lire du scan pour essayer un titre.
Merci pour cette émission très intéressante.
Juste pour dire une chose: on entend souvent qu’en France, les manga sont fidèles à ceux du Japon, le seul pays où il y a des jaquettes tout ça. Je ne comprends pas si on parle des pays occidentaux, mais moi qui achète pas mal d’éditions taïwanaises, je dois dire que là les jaquettes sont présentes et les couvertures quasi identiques.
Je pense qu’effectivement, quand les éditeurs disent ça, c’est avant tout par rapport au marché occidental.
Même s’il semble que les espagnols aient quelques titres avec jaquettes, eux aussi.
Merci. J’avais vraiment cette impression, ce commentaire est tombé sur vous mais c’est un truc qui m’a toujours titillé le coup du « monde entier, en France » alors que le monde entier, ce n’est pas seulement l’Occident ^^; . J’ai une édition deluxe de The Calling de Reiko Okano en italien et là aussi il y a des jaquettes. Quant à l’Espagne, je confirme car mes Sex (Next Stop) ont en effet une jaquette.
En effet, il y a beaucoup de mangas qui sortent avec des jaquettes en Italie même si ce n’est pas le cas de tous.
Ce n’est pourtant pas la première fois que j’entends ce mensonge de la part d’un éditeur français et c’est d’ailleurs frustrant quand on voit que par exemple les Go Nagai de chez J-pop en Italie (dont sont adaptés ceux de Black Box) sortent avec leurs jaquettes là-bas.
Bonsoir l’équipe de mangacast! (vu que vous dites tout le temps bonsoir, enfin, vous êtes forcé par votre animateur à dire bonsoir, par don!) :p :p
Superbe émission, je trouve Christel Hoolans vraiment à l’aise dans ses réponses, ça donne vraiment envie de discuter avec elle!^^ ainsi que Djamel.
Contrairement à vous, moi les couvertures, j’en ai un peu rien à battre, tu peux me foutre la couverture la plus intriguante qui soit, la plus moche, la plus mal faite, tant que je vais trouver l’histoire bonne et aimé le style de l’auteur, je prendrai le manga! Aussi, les belles couvertures, j’ai un peu tendance à éviter, sauf si je me suis informé sur le titre!
Une question à Kobito: tu cites Ushijima et Bakuon Rettô en mangas pour décrire le quotidien au Japon, ça m’a rappelé un livre grand format qu’avait sorti le lézard noir sur la société japonaise et justement il y avait ces deux titres repris dedans, mais je ne me rappelle plus le titre, le saurais-tu? (je me rappelle de ce livre, parce que je l’ai offert à ma maman! hi hi)
Et sinon, quand est-ce qu’on aura une version non censurée du coup de gueule de kobito sur la couverture exclusive de blue exorcist? D’entrendre Kobito en mode Hokuto No Ken? hi hi
Y’avait pô de Djamel, mais on a eu Mehdi :p
A propos des couvertures, on ne parle pas nécessairement de nos goûts personnels, juste d’une réalité du marché.
Ah mille excuses, je lis pas comme il faut des fois!
C’est dommage que ce soit une réalité du marché, car derrière un couverture moche ou à part, peut se cacher un titre très qualitatif!
Certes, l’habit ne fait pas nécessairement le moine, mais, comme pour tout, l’emballage à toujours une grande importance pour attirer (ou non) le potentiel acheteur.
Ouvrir les 150-160 nouveautés est utopique, même pour nous, il me semble, donc, logique la grande majorité des lecteurs se base sur ce qu’ils peuvent en voir, soit la couverture.
J’avoue qu’une couverture hyper moche ça a tendance à m’attirer lol. Et c’est ainsi que j’ai découvert des titres que j’aime beaucoup comme Audition, Banana Fish, Karakuri Circus… Bon, aujourd’hui, je ne trouve plus ces titres moches hein ^^ .
En même temps, bizarrement, les couvertures « non commerciales » sont, assez souvent, le signe d’un titre différent.
Mais bon, perso, je suis content quand la couv’ est belle et attirante, et que les contenu est au diapason :p
Merci, merci, pour ce débat.
Je trouve intéressante la première réponse de Christel Hoolans, qui met en parallèle la chute des ventes de manga et la chute vertigineuse de la production BD made in france où 3000 ex du titre d’un jeune auteur devient un best seller.
Tout à fait d’accord avec vous, concernant le rôle du libraire qui est fondamentale pour moi, (tout en sachant que je me considère comme un passionné qui s’informe beaucoup sur les sorties).
A bientôt!
Toujours sympa l’émission,perso j’attend comme un con que glénat publie le chapitre hebdomadaire de One Piece,je serai le premier a l’acheter vu que je ne lis pas les scans,j’attend la sorti du tome,mais pour combien de temps!+ l’histoire se rapprochera des futurs combats contre les empereurs et la découverte du One Piece et + les chances sont grandes que je me met a lire les scans,passer pour un con cela va un temps et inventé des technique bizarre pour ne pas se faire spoiler,j’en ai marre.A bond entendeur.
C’est clair, il va être grand temps que le leader du marché soit dispo en simultrad/simulpub. C’est aberrant qu’il n’y ait pas d’offre légal sur un tel titre, alors que c’est le blockbuster du Jump.
Encore une émission qu’elle est bien ! Non seulement les invités sont très intéressants, mais il y a en fond une vraie inquiétude qui commence à poindre. Car je vois que dès 2016, ça devrait ralentir ; la fin de Naruto, One Piece, L’attaque des titans ainsi que Fairy Tail qui seront très proches des parutions japonaises, il y aura probablement une grosse baisse des ventes si d’autres blockbusters ne s’annoncent pas d’ici 18 mois.
Concernant le choix des titres, hors les plus vendeurs, j’avoue humblement suivre les conseils de ce site pour me fier aux choix, car vous avez une manière de vendre les titres où je peux me retrouver. Je me rappelle encore de l’enthousiasme contagieux de Kubo sur Dr DMAT qui m’a fait immédiatement acheter la série sur sa seule foi. Je ne connais pas d’autres blogs qui me conseilleraient de cette façon. J’ai aussi craqué sur les deux tomes de Twin Stars Exorcists, alors que je ne sais pas de quoi parle la série !
Je crois beaucoup à l’enthousiasme des prescripteurs à me conseiller une série ; à ce sujet, je compte bien rendre visite un jour à la librairie Hayaku Shop lors d’une prochaine venue parisienne, car je sens que Kobito saurait parfaitement m’aiguiller !
Ce que tu dis à du sens, j’espère, quand même, que les éditeurs sauront compenser la chose d’une manière ou d’une autre, et particulièrement Kana, qui n’est pas très heureux niveau choix ces derniers temps.
Dr. DMAT quel chef d’oeuvre. Mais quel four commercial ! ^^;
Twin Star, j’avoue j’ai bien kiffé. Il y a tous les ingrédients d’un bon titres du SQ. Kob’ en parle dans le prochain Omake 😉
Pour ma part, j’ai découvert Area 51 grâce à l’émission, et je ne le regrette pas. Mais cela ne fonctionne pas non plus à tous les coups.
C’est clair. Notre avis et nos goûts n’ont rien d’universels.
J’avoue que je suis content quand j’apprends qu’une de nos chroniques à donné envie de lire un titre, et qu’il a plu. Car c’est bien le but.
Mais nous n’avons pas le « goût sur », et on peut, aussi, soutenir des titres qui déplairont, ou, au contraire, descendre des titres adorés par des auditeurs.
Cela me fait plaisir aussi. Mais cela m’arrive rarement, alors que j’ai des goûts très sûrs.
La fin de One Piece c’est pour dans 10 ans,l’équipage du chapeau paille arrive a la moitié de l’aventure une fois arrivé dans le nouveau monde soit la deuxième partie de Grand Line,donc tu te trompes la fin de One Piece ce n’est pas pour 2016:)
Il ne parlait que de la fin de Naruto.
One Piece n’est pas prêt de se terminer, mais c’est aussi le cas de Shingeki et de Fairy Tail qu’il a cité.
Concernant la couverture, il est vrai que je me base énormément dessus pour le acheter mais je ne suis pas adepte de couverture hyper compliqué à souhait. Parfois, juste un personnage peut être suffisant. Enfin, tout dépend du titre aussi. L’illustration et le titre va de pair pour mon cas.
Et c’est vrai que ça me manque ce temps où il y avait beaucoup de librairies spécialisées avec ces professionnels qui te conseillent… le prix aussi raisonnable du manga et ces goodies qu’on aimait tant acheter à coté… Maintenant, beaucoup se ferment et l’un des seuls vrais endroits où je peux acheter des manga un peu ancien et nouveau c’est la fnac.
De plus, je comprends cette baisse d’achat de manga. Moi même, j’avoue acheter beaucoup moins à cause du prix qui augmente. 1 euros 50 / 2 euros d’augmentation semble dérisoire mais multiplier par 10… ça fait quand même mal. Le prix joue beaucoup en ma faveur en tout cas. Il n’y a pas que ça! Il y a très peu de publicité (chose que les librairie spécialisées faisaient)! Du coup, on ne sait pas si on peut aimer telle ou telle série. Heureusement que la Japan expo est là d’ailleurs, car c’est là qu’on trouve des affiches et flyers publicitaires attractives.
Bravo à l’équipe pour l’émission et pour ce site (je viens de le découvrir).
L’un des problèmes est qu’au niveau de la distribution, le manga n’est pas si accessible que ça. Vous allez dans un grand magasin comme la FNAC pour naruto, one piece ou fairy tail y a pas de problème mais dès qu’on touche a des oeuvres moins connues comme au hazard Bakuman, ou Full Metal Alchemist, pour complèter sa collection c’est la merde. Surtout qu’ils se pressent de moins en moins pour le réaprovisionnement. Alors oui il reste les boutiques spécialisées mais faut encore en avoir une a proximité de chez soit. Ensuite il reste le net, mais pour acheter sur le net déjà faut être motivé et surtout faut savoir ce qu’on cherche. Le mec qui veut trouver l’inspiration dans le feuilletage il l’a dans le cul.
Et encore là on parle des mangas mais au niveau des animés c’est encore pire. Si vous voulez vous acheter l’intégral de naruto ou one piece en dehors des achats par le net c’est IMPOSSIBLE.
Pour que ça marche il faudrait avoir le cran de banaliser le phénomène comme dans le quartier d’Akihabara au Japon pour que ce soit bien visible. Mais malhereusement les seuls commerçants à tenter l’implantation sont trop peu nombreux et très éparpillés.
Les fans ne demandent pas mieux que d’acheter, perso, y a certains animés ou mangas pour lesquels je serais prêt à payer très chère mais voilà, ça fait plus de 20ans qu’ils n’ont pas été diffusé à la TV et à ce jour aucune version DVD n’est disponible. Vous vous êtes jamais demandé pourquoi dans le début des années 2000, des DVD Vierges avec des animés jap se vendaient bien sous le manteau si les fans étaient vraiment des gros radins?
Autre exemple, l’animé pokémon dont on ne peut nier le succès. Il existe des DVD, mais en mode gruyère. Genre le début de la saison 1 puis on passe directement a quelques épisodes de la saison 3 puis l’intégralité de la saison 6 puis de la saison 9… Arrêtez de prendre les gens pour des cons… et surtout arrêtez de sous estimer le phénomène. Les gens veulent avoir du choix et des intégralitées. Et plus important encore, ils veulent l’avoir rapidement en gros si vous vendez l’intégrale des Hunter x Hunter en animé quelquesoit le prix ça partira plus facilement qu’une 15ène de pack étalés sur plusieurs années.